Originaire de La Réunion, Laurent BEAUVILLAIN DE MONTREUIL a grandi en parcourant les paysages contrastés de son île. Les reliefs escarpés, la végétation luxuriante, le climat tropical et la richesse culturelle de ce territoire ont nourri sa sensibilité et un imaginaire endémique. Cette expérience physique du lieu, entre nature brute et art de vivre métissé, a profondément influencé son regard. À 18 ans, il quitte cette vie insulaire pour étudier l’architecture à Paris. Il emporte avec lui, une manière d’observer et de penser l’espace, façonnée par son enfance réunionnaise et son lien intime au territoire.

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En 2012, il obtient son diplôme d’État d’architecte à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine. Il rejoint ensuite l’agence de Bernard Desmoulin, où il se forme pendant près de cinq ans à la conception et à la réalisation de projets dans des lieux d’exception, tels que le Grand Commun du Château de Versailles ou le Musée National du Moyen Âge. Cette immersion dans des sites chargés d’histoire affine son regard et renforce son attachement à une architecture contextuelle, respectueuse des lieux et de leur mémoire. Elle lui enseigne la rigueur, la mesure, et l’attention nécessaire pour composer avec ce qui préexiste.

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Après dix années passées dans l’hexagone, le besoin de renouer avec ses racines s’impose naturellement. Il retourne à La Réunion en 2016 et y fonde son atelier. Ce détour par l’ailleurs lui aura permis d’élargir son regard, de confronter ses intuitions, et de faire émerger avec plus de clarté ce qui fonde son attachement à son île et à son identité. 

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Il place aujourd’hui l’expérience vécue et la quête du plaisir au cœur de sa démarche. Au-delà des seules préoccupations formelles ou esthétiques, il explore le lien physique, intime et émotionnel qui existe entre les environnements bâtis et celles et ceux qui les habitent. Son approche accorde une attention particulière au processus de perception, envisagé dans toute sa complexité subjective, façonné par la mémoire, la culture, les sensations et les attentes singulières de chacun. À chacune de ses interventions, il commence par observer, écouter, accueillir sans a priori. Par un travail d’enquête sensible, fondé sur le questionnement et l’empathie, il cherche à comprendre ce qui se donne à voir, à ressentir, à révéler. Il s’attache enfin à faire émerger des usages, des formes et des matières justes, à même de susciter un sentiment de bien-être, une joie douce et légère ; poursuivant la quête d’une architecture qui invite au ressenti, plus qu’elle ne s’impose au regard…